Imaginer le futur constitue à en croire certaines théories, un élément central de notre pensée (Hohwy, 2013), car il nous permet d’explorer les possibles et, parfois, de les anticiper. Cet exercice particulier de l’esprit s’exprime depuis longtemps aussi bien dans notre fonctionnement psychologique, dans nos interrogations existentielles, que dans nos créations artistiques (Cazes, 2008). Nous sommes parfois optimistes, et parfois moins, produisant autant d’utopies que de dystopies, voyageant dans le futur, effrayés ou enthousiastes face aux changements technologiques et sociétaux.
Dans les périodes de grands changements, dans un monde en mouvement, menaçant et incertain, la capacité d’imaginer demain, de proposer de nouvelles possibilités sociales, artistiques et technologiques, de tester leurs interactions possibles, de s’interroger sur les conséquences de ce qui est créé aujourd’hui, est une thématique résolument à la croisée des humanités.
Ce projet interdisciplinaire, sur l’objet commun de l’esprit du futur, souhaite mettre sous la loupe des humanités cette capacité étonnante d’aller vagabonder dans ce qui n’est pas encore advenu en confrontant les expertises de nos domaines respectifs et en alliant le monde de la recherche et celui de la culture.
Le projet dans son ensemble se compose de 6 séminaires, portés par des psychologues et des philosophes, mais largement ouvert vers la littérature et les arts visuels, et porte plus précisément sur l’étude historique, psychologique, ergonomique, philosophique et littéraire du futur, ainsi qu’une interrogation sur les besoins, les capacités et les moyens d’envisager le futur.

