LPS. Journée d’étude « Mécanique de la déshumanisation au travail ».

16 décembre 2025 08:00 / 18 décembre 2025 17:00

Sur les lieux de travail contemporains, les perceptions de déshumanisation des travailleurs sont de plus en plus répandues (Organisation internationale du travail, 2016). L’essor de l’automatisation et des technologies de surveillance a amplifié le sentiment des travailleurs d’être traités davantage comme des objets que comme des êtres humains. De nombreux employés déclarent ainsi se sentir considérés par leurs employeurs comme des « rouages d’une machine » plutôt que comme des individus (Oracle, 2023). Ce phénomène répandu a attiré l’attention croissante des chercheurs au cours de la dernière décennie. Ces derniers ont tenté d’identifier empiriquement les antécédents et les conséquences de l’objectivisation au travail (percevoir et traiter les travailleurs comme des objets plutôt que comme des êtres humains, Baldassari et al., 2024) et le processus connexe d’auto-objectivation (se percevoir soi-même davantage comme un objet plutôt que comme un être humain).

Jusqu’à présent, la littérature a mis en évidence deux déclencheurs principaux de l’auto-objectivation (Andrighetto et al., 2017 ; Baldissarri et al., 2014) : la méta-objectivation (ie. la perception d’être objectivé par d’autres sur le lieu de travail) et certaines caractéristiques spécifiques de l’activité de travail qui renforcent les expériences d’objectivation (p. ex. la répétitivité de la tâche). Ensemble, ces antécédents contribuent à l’auto-objectivation sous deux différentes formes. La première, l’instrumentalisation, se produit lorsque les travailleurs se perçoivent comme de simples outils ou instruments de travail. La seconde, le déni d’humanité, se produit lorsque les travailleurs se perçoivent comme dépouillés de leur humanité (passifs, manquant d’autonomie et dépourvus de subjectivité). La littérature existante traite souvent les deux antécédents évoqués (méta-objectivation et caractéristiques du travail) sans faire de distinction quant à leur influence respective sur ces deux dimensions de l’auto-objectivation. En outre, peu d’études ont examiné chacun des antécédents et chacune des dimensions.Jusqu’à présent, la littérature a mis en évidence deux déclencheurs principaux de l’auto-objectivation (Andrighetto et al., 2017 ; Baldissarri et al., 2014) : la méta-objectivation (ie. la perception d’être objectivé par d’autres sur le lieu de travail) et certaines caractéristiques spécifiques de l’activité de travail qui renforcent les expériences d’objectivation (p. ex. la répétitivité de la tâche). Ensemble, ces antécédents contribuent à l’auto-objectivation sous deux différentes formes. La première, l’instrumentalisation, se produit lorsque les travailleurs se perçoivent comme de simples outils ou instruments de travail. La seconde, le déni d’humanité, se produit lorsque les travailleurs se perçoivent comme dépouillés de leur humanité (passifs, manquant d’autonomie et dépourvus de subjectivité). La littérature existante traite souvent les deux antécédents évoqués (méta-objectivation et caractéristiques du travail) sans faire de distinction quant à leur influence respective sur ces deux dimensions de l’auto-objectivation. En outre, peu d’études ont examiné chacun des antécédents et chacune des dimensions.

L’objectif de notre manifestation est donc de réunir des spécialistes de la méta-objectivation et des contextes dans lesquelles elle se manifeste pour mieux comprendre comment les pratiques organisationnelles peuvent influencer l’auto-objectivation.
Au-delà de ce contexte très centré sur les contextes organisationnels, Mécanique de la déshumanisation ambitionne d’élargir le champ et d’investiguer les effets de contexte sur les processus de déshumanisation liés au genre. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons également faire intervenir des spécialistes de la déshumanisation sexuelle (cf. paragraphe rayonnement).

Lieu : Campus Schuman – Bâtiment multimédia – Salle T1-3.09 – 29, avenue Robert Schuman – Aix en Provence

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