22 mars 2024 – 09:30 / 18:00
Faisant suite à l’exposition que le Centre Pompidou a consacrée à l’artiste franco-italienne – Tatiana Trouvé.
Le grand atlas de la désorientation (2022) – cette journée d’étude entend ouvrir de nouvelles perspectives interprétatives. Elle rassemble des chercheuses et chercheurs en histoire, en théorie de l’art et des cultures architecturales, invités à interroger les développements d’une œuvre croisant les matériaux, supports, procédures et espaces du dessin et de la sculpture.
Les intervenants réunis à cette occasion s’attacheront à explorer certains motifs emblématisant le travail que Tatiana Trouvé conduit depuis la formation du Bureau des Activités Implicites (1997-2007) et des Polders (2002-2007) jusqu’aux Desire lines (2012-2015), aux dernières grandes séries bi et tridimensionnelles – les Dessouvenus, les Gardiens (depuis 2013) – et aux dessins nés du confinement – From March to May (2020). Il sera notamment question des théâtres de mémoire et d’oubli, des corps signifiés in absentia, des espaces bureautiques et domestiques remémorés ou rêvés, des constructions mobilières situées ou désorientées, de la linéarité comme trace, parcours et marqueur spatio-temporel, des figures décentrées du double, des formes altérées de l’écho, des espaces augmentés ou diminués et des dispositifs d’exposition. Autant d’aspects volontiers divergents, dont la complexité atteste la puissance de reconfiguration d’une œuvre spiralée, se déployant sans contradiction entre héritages réinventés, fictions mémorielles et projections. Un entretien public avec l’artiste viendra conclure la journée.
Organisation scientifique : Sara Alonso Gómez et Fabien Faure. Production : LESA (Laboratoire d’Études en Sciences des Arts, EA-3274, Programme “Sites de l’image”), UFR ALLSH, Département Arts et Turbulence (Aix-Marseille Université). Partenaire : Les Cahiers du Musée national d’art moderne (Jean-Pierre Criqui et Julie Cortella). Remerciements : Anna Guilló et Juliette Desmettre (LESA), Natacha Mauric, Thierry Baldan, Sandrine Bourguin et Stéphane-Nigel Sam (Maison de la Recherche), Sabrina Parat, Pierrick Le Borgne et Dylan Leonard (Turbulence), Abderhamane Janati (design graphique), les intervenants et Tatiana Trouvé.
À l’instar des journées d’étude “Jean-Luc Moulène / Post-photographique” (2017) et “Hubert Duprat, l’opus incertum”
(2021), celle consacrée à Tatiana Trouvé préfigure un numéro monographique des Cahiers du Musée national d’art moderne, à paraître au printemps 2025.
Pour y assister, inscription obligatoire et gratuite sur : https://www.billetweb.fr/pro/turbulence