Communication de Robert WALLACE, Northwestern University – Chicago, U.S.A.
Les dialogues de Platon mettent en scène des figures historiques de premier plan, figures que Platon dépeint sous des traits positifs, mais qui, pour la plupart, étaient des personnages horribles. Critias, par exemple, fut l’un des leaders des Trente tyrans d’Athènes et l’instigateur de nombreux meurtres ; Charmide était lui aussi très proche des Trente ; d’Alcibiade Xénophon dit qu’il est « le plus dissolu et le plus arrogant de tous les démocrates » ; quant à Socrate il fut exécuté par la démocratie. Je me propose de soutenir que non seulement Platon présente une image fausse de ces personnages, mais qu’il fournit toujours à des lecteurs perspicaces des indices qui leur permettent de savoir que les portraits qu’il brosse sont faux, et que, en outre, à ses meilleurs lecteurs, il dévoile parfois la vérité.
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