ECHANGES. « Georges Artemoff : un peintre de l’émigration, de Montparnasse à la Montagne Noire »

Conférence de Marie ARTEMOFF-TESTA, expert et conservateur du fond Artemoff, fille du peintre

Contact : daria.kholodova@univ-amu.fr

Georges Artemoff, artiste peintre et sculpteur d’origine russe, est intimement lié aux innovations artistiques de la première moitié du XXe siècle en France. Formé à Rostov sur le Don puis à Moscou entre 1906 et 1912, il bénéficie d’une bourse d’étude pour se rendre à Paris en 1913. Ami avec Zadkine, il y rencontre aussi Picasso, Soutine, Gris, Modigliani.

Engagé lors de la Grande Guerre et blessé grièvement, il retourne brièvement en Russie pour un périple incertain qui s’achève en 1920, dans la débâcle de l’armée Blanche, à Constantinople. Il y rencontre Lydia, sa muse, elle-même artiste, qu’il retrouve et épouse à Paris peu après. Jusqu’en 1939 il va produire toute une série de décors (films, décor du Caveau Caucasien), de peintures inspirées par des séjours en Corse mais surtout d’admirables sculptures sur panneau ou en ronde-bosse très marquées par le style Art Déco.

Sa vie ensuite s’organise entre Clamart et Bonifacio, où Georges Artemoff retrouve un peu du paradis perdu, jusqu’au décès de Lydia, en 1938. L’artiste est forcé de se cacher durant la Seconde Guerre mondiale dans le Tarn (Sorèze et Revel). L’errance prend fin autour de 1942, date de son mariage avec Jeanne Astre et l’installation pour près d’une décennie à Sorèze où le chasseur-pêcheur, bientôt père, retrouve l’inspiration. Il demeure à Revel jusqu’à sa mort en 1965, abandonnant la sculpture pour se consacrer à la peinture de style expressionniste ainsi qu’au dessin et aux papiers grattés.

Témoignant d’une notoriété grandissante, ses réalisations sont présentées dans de nombreux musées – à Paris (Beaubourg), Toulouse, Montpellier (musée Fabre), Sète ou encore Castres.

Source : Fiche artiste,Georges Artemoff https://musees-occitanie.fr/encyclopedie/artistes/georges-artemoff/

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